LA DYSFONCTION SINUSALE

Les cellules du nœud sinusal sont défaillantes et ne transmettent plus assez d’influx électriques. Plus rarement ces influx sont délivrés mais non transmis à l’OD.

On en rapproche l’incompétence chronotrope atriale qui désigne l’insuffisance d’accélération cardiaque à l’effort avec pour corollaire un essoufflement   à l’effort. Une épreuve d’effort permet de poser la diagnostic en montrant une accélération insuffisante pour le niveau d’effort, contraignant parfois à l’arrêter.

Les signes d’alerte sont ceux de la bradycardie. Fatigue anormale, baisse des performances habituelles à l’effort. Dans les formes transitoires, on peut observer des malaises ou perte de connaissance. Le diagnostic est difficile quand la bradycardie est intermittente.

Dans les formes permanentes, le pouls palpé au poignet ou au cou est lent, témoins des battements manquants. L’ECG est caractéristique car il va montrer que les ondes P sont en nombre insuffisant. On a parfois recours à des explorations complémentaires pour faire le diagnostic comme un enregistrement Holter (ECG de longue durée sur 24 H) ou une exploration électro physiologique (des sondes sont introduites dans le cœur par voie veineuse dans l’aine pour mesurer l’électricité et les temps de conduction).

En l’absence de cause réversible (arrêt d’un traitement bradycardisant, correction d’une hyperkaliémie) le traitement repose sur l’implantation d’un stimulateur cardiaque qui va permettre de stimuler l’oreillette à une cadence adaptée y compris à un effort.

Enregistrement Holter de dysfonction sinusale.

Les pistes A, B et C sont synchrones ; les flèches indiquent que le tracé est continu.

Le rythme est normal au début du tracé, puis les ondes P disparaissent pendant presque 7 secondes. Elles réapparaissent ensuite mais 2 fois plus lentes qu’au début du tracé, puis retrouve une cadence normale.