La fibrillation atriale

La fibrillation atriale (FA) est une arythmie cardiaque et une maladie des oreillettes cardiaques. Normalement, l’activité électrique cardiaque est rythmée par le nœud sinusal, situé dans l’oreillette droite. Il envoie un influx électrique qui se propage au reste du cœur et déclenche la contraction des cavités cardiaques.

Lorsque les oreillettes sont en fibrillation, l’activité électrique des oreillettes est complètement anarchique avec une fréquence très rapide, le rythme cardiaque et les battements du cœur sont généralement rapides et irréguliers.

Est-ce une maladie fréquente ?

Il s’agit du trouble du rythme cardiaque le plus fréquent. En France 1 à 2 % de la population sont touchés par la fibrillation atriale (communément appelée arythmie). Elle est rare avant 50 ans, devient plus fréquente avec l’âge, et elle touche 10% de la population après 80 ans. 

La FA en quelques chiffres

Le trouble du rythme cardiaque le plus fréquent :

  • 3 à 6 millions de patients aux USA
  • En France, estimation entre 700 000 et 1 million de patients

Un caractère épidémique :

  • Prévision de 12 millions de patients aux USA en 2030

Un problème de santé publique

Quelles sont les causes de cette arythmie ?

La première cause de FA est l’hypertension artérielle.

Mais il existe de nombreux facteurs de risque de la FA : l’insuffisance cardiaque, les valvulopathies, la coronaropathie, le syndrome d’apnée du sommeil, l’obésité, le diabète, l’hyperthyroïdie, les embolies pulmonaires, l’insuffisance rénale chronique, la sédentarité, la consommation d’alcool ou de drogue et le tabagisme

Les causes agissent sur le substrat et les déclencheurs

shema declencheurs
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Les mécanismes : déclencheur et substrat

Quels en sont les symptômes ?

Les symptômes sont très variables, certains patients ne ressentent absolument pas cette arythmie, d’autres sont très invalidés dès qu’ils font un accès de FA même bref.

Les symptômes possibles sont : palpitation, fatigue, essoufflement, vertige, plus rarement douleur thoracique, lipothymie, syncope.

Comment diagnostique-t-on la FA ?

Pour poser le diagnostic de FA, il faut un enregistrement de l’activité électrique cardiaque, généralement sur un électrocardiogramme, ou sur un enregistrement plus long (Holter ECG 24 ou 48h ou de longue durée). D’autres outils plus récents, comme par exemple certaines montres connectées permettent également de faire le diagnostic et on peut également poser le diagnostic sur les mémoires de pacemaker ou de défibrillateur.

Quelles sont les complications potentielles ?

L’accident vasculaire cérébral est la principale complication de la fibrillation atriale.

Lorsque l’oreillette est en FA, la contraction est altérée et le sang n’est pas bien éjecté. l a alors tendance à stagner dans l’oreillette et à favoriser la formation de caillots sanguins.

Il y a un risque que ces caillots soient éjectés du cœur et bouchent une artère cérébrale (donnant un AVC) ou une autre artère du corps.

La FA peut également conduire à de l’insuffisance cardiaque, lorsque le cœur n’est plus capable d’assurer pleinement son travail de pompe.

Deux grandes conséquences :

1. Absence de contraction efficace des oreillettes

  • Risque d’accident vasculaire cérébral (AVC)

 

2. Fréquence cardiaque élevée et irrégulière

  • Symptômes
  • Risque d’insuffisance cardiaque

La FA et l'AVC

  • Le risque d’AVC chez un patient donné peut être quantifié
  • Il dépend essentiellement de facteurs de risques liés au patient
  • Si le risque d’AVC est conséquent, un traitement anticoagulant est prescrit
  • Sinon, on l’épargne au patient pour éviter le risque de complications hémorragiques inhérent à tout traitement anticoagulant
  • C’est la notion de rapport bénéfique risque

SCORE CHADS2VAS / AVC & SAIGNEMENT

Quelle est la prise en charge de la fibrillation atriale ?

On distingue plusieurs versants dans la prise en charge de la FA.

  • Prise en charge du risque d’AVC : Généralement (selon le risque évaluer) un traitement anticoagulant est introduit sur le long terme pour fluidifier le sang et éviter l’AVC.
  • Contrôle du rythme cardiaque ou de la fréquence cardiaque : Idéalement les médecins souhaitent restaurer le rythme cardiaque normal (sinusal). Pour ceci ils disposent de plusieurs techniques :
    • soit le traitement médical (cardioversion médicamenteuse),
    • soit le traitement électrique par choc électrique externe (cardioversion électrique, qui se déroule lors d’une très brève anesthésie générale, un courant électrique  classiquement va traverser le cœur et resynchroniser les cellules cardiaques),
    • soit l’ablation par cathéter.

Pour maintenir le rythme cardiaque normal, on utilise soit des traitements médicamenteux soit les stratégies d’ablation par cathéter soit une combinaison des 2 techniques.

Lorsque le retour ou le maintien en rythme normal n’est pas possible, on décide parfois de proposer au patient d’accepter la fibrillation atriale et simplement de contrôler la fréquence cardiaque.

Pour plus d’informations sur la FA, vous pouvez visiter ce site :

https://getsmartaboutafib.net/fr-FR